Les Ateliers Agora
La galerie
La première salle
La formation

Jeune adulte, Irit a étudié la peinture à l'académie des arts, en Israël. Elle a par la suite travaillé quelques années dans le domaine de l'économie, pour se tourné à nouveau vers les arts, toujours en Israël. C'est dans cette seconde académie qu'elle rencontre Doron Bar-Adon dont elle se réclame de son influence. Ce n'est qu'en quittant son pays natal qu'elle découvre d'autres types de médiums, principalement la poterie. "Bien que j'aie fait un peu de poterie auparavant, c'est la première fois où je me plongeais vraiment dans un "art sans pinceau". Bien que je n'en soit pas consciente sur le moment, c'est certainement à ce moment-là que je me suis ouverte à d'autres types d'art".

Ce n'est qu'en 2006, lors d'une visite à New York qu'elle découvre l'art de la mosaïque. "Je suis tombée par hasard sur le showroom Sicis. La beauté du lieu vous estomaque. Ce n'est qu'après avoir repris mon souffle que je me suis dit dit : c'est CA que je veux faire !". Il m'a fallu encore quelques mois et en avril 2007, je créais ma première mosaïque".

Après un bac littéraire obtenu en 1976, je m’inscris au Beaux-Arts de Valence.

Pas vraiment assidue aux cours d’un classicisme implacable, je ne suis pas une élève modèle et je me fais virer !

Je pars voyager, au retour je fais du théâtre, de la radio, de la post synchro, de la communication, du social.

En 2007 je choisis après avoir vécu mon rôle de mère et de formatrice de me replonger dans ce qui m’est indispensable : m’exprimer (sous une autre forme que le texte et le théâtre) peindre, modeler, assembler, créer !

p>L’enfance apparaît dans certaines de mes créations ; c’est vrai que mon enfance est très proche de moi, mais je ne crois pas que cette proximité soit exceptionnelle pour un artiste, ni pour un humain en général. Me la rappeler avec une grande vivacité fait en quelque sorte partie de mon travail.

Il doit être vivant, irrigué, innervé, intense et défier gaiement le formatage quel qu’il soit.

Je participe à une aventure artistique collective au début des années 80 avec le groupe de peintres « Atelier de lorette » basé dans le quartier du Panier à Marseille qui durera environ six années durant lesquelles j'expérimente plusieurs techniques et explore plusieurs tendances.

La rencontre et la cohabitation s'avère fructueuse mais difficile avec ses inévitables querelles et la question du leadership qui est omniprésente.

Je fais quelques expositions de groupe de manière épisodique. A cette époque je n'ai pas de style affirmé, je louvoie entre abstraction lyrique et figuration allusive. Autant de faux départs; j'abandonnai le projet de devenir un artiste professionnel par une sorte de lassitude et aussi par manque de vision directrice.

Je me suis ensuite orienté vers l'enseignement des arts plastiques dans différentes structures avec une assez bonne réussite.

Après une mise en sommeil (aucune expo) de plus de vingt ans de ma pratique artistique qui a été salutaire car elle m'a permis de me défaire de certaines « manies » et de me débarrasser de faux problèmes, je reprends les pinceaux avec la foi et l'énergie d'un débutant prêt à affronter à nouveau et sereinement la page blanche de manière assidue et sur le long terme ; à défendre mes positionnements artistiques.

Le retour aux sources a été facilité grâce à la connaissance de soi par la pratique du mandala. C'est un exercice simple et très efficace pour descendre jusqu'au centre de soi-même.

J'ai retrouvé le goût du combat et le courage de m'exposer. De s'exposer au regard des autres.

Le déclic est venu à la lecture de Proust dans le « temps retrouvé » lorsque l'auteur dit en substance : « Tout ce que j'ai pu faire en dehors de l'art n'est rien et ne vaut pas une seule minute consacré à celui-ci » et « l'art est ce qui reste lorsque tout le reste a disparu »

Aujourd'hui mon projet est de reconstruire un parcours d'artiste professionnel.