Je crois avoir toujours ramassé des bois « tordus » lors de marches solitaires, tout près mais toujours en marge des sentiers connus. Autodidacte, je ne me considère pas comme un sculpteur mais comme un chercheur de pièces de bois que la nature a façonnées, avec une prédilection pour les genévriers. Particulièrement les genévriers de Phénicie qui poussent leurs troncs vers la lumière, dans les parois rocheuses. Une croissance très lente de plusieurs siècles à quelques millénaires qui aboutit à des torsions extraordinaires, fruit du combat entre attraction terrestre et héliotropisme. Pas de mérite, la nature est sculpture.
Ces pièces rares étant difficiles à trouver, j'élargis mes recherches aux souches de genévrier commun, au cade ou au bois flotté. L'esprit est le même; trouver des formes qui ne subiront que peu de transformation avant d'être présentées.