MICHELE BERENGUIER
Ma passion pour la peinture date de la petite enfance, du jour où mes parents m’ont donné des couleurs et de quoi barbouiller.
Je suis née au Maroc, sur les contreforts de l’Atlas et suis profondément marquée dans ma peinture par la force de la lumière et des couleurs de mon pays natal.
Enfant, je m’en suis nourrie. J’étais fascinée aussi par le mouvement des arabesques, que je jouais à imiter.
Puis viendront les bleus intenses du ciel méditerranéen et les mille couleurs de la Méditerranée.
A l’adolescence j’ai découvert lors de séjours d’étude dans un institut d’art contemporain allemand à Francfort les théories sur l’art abstrait de Kandinsky et les peintures de Chagall, Franz Marc et Paul Klee.
Cette expérience et la forte émotion artistique qu’elle a déclenchée en moi ont déterminé très tôt mon choix de devenir un peintre non figuratif.
Parallèlement à mes études d’allemand, j’ai suivi des cours du soir aux Beaux-Arts d’Aix en Provence.
Plus tard j’occupais le plus gros des loisirs que me laissaient ma vie professionnelle et familiale, à peindre et dessiner.
En 1970, j’ai été nommée à la Réunion. J’y suis restée deux ans avec ma famille. Ce séjour sous les tropiques a eu aussi un rôle important dans mes recherches artistiques et ma philosophie de la vie (deux choses étroitement imbriquées l’une dans l’autre chez moi).
Au contact du monde des pêcheurs créoles et des musiciens danseurs de maloya, ma palette s’est enrichie de nouvelles harmonies et mon geste de nouveaux mouvements.
Dans les années 90, viendront les ateliers d’expression corporelle, de danse, de percussions et de création chorégraphique. Ces nouvelles expériences vont orienter mes recherches autour du geste et du mouvement.
Ces divers éléments vont s’inscrire dans ma démarche artistique qui est celle d’un peintre gestuel et coloriste.
Ma peinture a souvent aussi dans les choix des thèmes et leur mise en scène une connotation ludique : j’aime m’amuser quand je peins. Et il m’arrive même parfois de rire toute seule.
J’ai rencontré alors et fréquenté des artistes qui m‘ont encouragée et amenée à approfondir ma recherche et affirmer ma démarche jusqu’aux années 2000 où je me suis décidée à participer à la vie artistique locale et régionale et à me lancer dans l’aventure de la « vie d’artiste ».
Depuis, j’ai exposé dans des galeries parisiennes et participé à de nombreux salons et manifestations. (cf. site internet)
En septembre 2006, à Istres, j’ai eu l’occasion d’exposer avec une autre peintre sur le thème de l’eau, à la Chapelle Saint Sulpice. J’ai pu exprimer à travers 17 « marines », dont trois grands formats (50, 60 et 80 F) ,ma passion pour l’eau, les bateaux, la pêche et la vie maritime. L’eau joue en effet un rôle prépondérant dans mon travail, à la fois parce qu’elle m’inspire constamment à cause des possibilités infinies de ses transparences, de ses couleurs et de sa vie, mais aussi parce c’est un élément essentiel dans ma technique.
En 2008, à l’Atelier des Caves du Logis Neuf à Allauch, j’ai présenté quelques toiles et travaux sur un thème que j’aime beaucoup aussi, et sur lequel je n’ai jamais cessé de peindre : la vie et les personnages de la rue.
J’y montrais également mes premières improvisations florales du printemps 2008 et diverses créations inspirées d’un séjour récent au Maroc …
2009 a été une année très active : toiles et papiers sur le Maroc, personnages et improvisations florales, notamment à Troyes où j’ai séjourné fréquemment et où j’ai exposé deux fois.
A Troyes également j’ai pu exécuter sur commande mon premier très grand format (160 X 250), à partir d’un travail sur papier inspiré par le carnaval de Martigues : une expérience inoubliable !
Il y aura deux autres toiles de dimensions voisines en août 2009 et août 2010 pour les expositions aériennes d’été organisées à Carpentras par l’Association « Les Papillons de Carpentras » en collaboration avec la Ville.
Deux autres expositions en avril 2009 : une rétrospective à la villa Khariessa à Martigues et des « Fleurs de fantaisie » à l’espace Sinétis, également à Martigues.
Trois expositions personnelles marqueront l’année 2010
En avril, une série de paysages abstraits, toujours inspirés du Maroc. Encore une fois à l’Espace Sinétis.
En juin, dans le cadre des expositions organisées par l’ADAPP et Ouest Provence, au Crédit Mutuel d’Istres où j’ai montré mes « Hommes en bleu », des compositions abstraites inspirées de l’observation de divers chantiers de construction, ainsi que ma « Danse du grand guerrier celte », dans les mêmes tonalités, mais sur un autre sujet inspiré de lectures sur la mythologie celte, thème sur lequel j’ai réalisé quelques études et que je compte développer ultérieurement. Ces toiles ont été réexposées à Martigues en octobre à l’Atelier Hang’art
En même temps, les contraintes des voyages m’ont fait découvrir un plaisir nouveau : celui des tout petits formats. J’ai exécuté à cette époque un très grand nombre de petites compositions sur toile et sur papier.
A cela s’ajoute, depuis 2009, l’étude de la langue arabe, que je parlais lorsque j’étais enfant, et de son écriture qui influence progressivement mon geste et introduit de ce fait de nouveaux éléments graphiques, voire une nouvelle manière de peindre.
L’élément gestuel et spontané, mes couleurs sont toujours là dans le départ du tableau mais, dans mon évolution, j’ai recours, dans la phase d’approfondissement, à de nouveaux effets, dont je n’ai pas encore exploré toutes les possibilités.
De nouvelles expériences en 2011 / 2012
Ces études en 2010 m’ont servi de travail préparatoire pour plusieurs projets sur toile que j’ai commencées début 2011 et que j’ai pu montrer dans diverses expositions personnelles (au Château Beaulieu à Rognes en février 2012 et à la Cave de Cantarelle à Saint Mitre en avril 2012) et collectives notamment en mars 2012 au 29ème Salon de Printemps de la Ville de Port de Bouc en compagnie de 4 autres artistes femmes et en juin 2012 à la féria d’Istres.
L’exécution de ces divers projets se poursuit en 2013.
Recherches sur les effets vibratoires des couleurs et leur importance dans l’expression du mouvement qui seront les points de départ de 14 toiles de 100X50. Quelques-unes d’entre elles vont être exposées ce mois de mai à Marseille à la Mairie des 11ème et 12ème arrondissements et à Martigues à la Salle de l’Aigalier.
Et des travaux qui me tenaient à cœur sur papier en noir et blanc aussi, exposés à la Salle de l’Aigalier à Martigues, dont l’idée m’est venue il y a très longtemps, sur le thème de la forêt, après avoir fait quelques croquis sur le vif et que j’ai enfin exécutés très récemment.
Je les ai dédiés aux peintres aborigènes d’Australie qui appellent leurs peintures des « rêves ».
C’est ainsi que j’ai nommé moi aussi ces peintures sur papier.