La peinture est pour moi une activité essentielle mais accessoire qui existe par réaction à l’action de ma vie professionnelle.
L’une ne pourrait exister sans l’autre. Je suis plus attiré par des peintres actifs que par des peintres contemplatifs, par des peintres instinctifs que par des peintres réfléchis. Je peins comme je mange : souvent, de tout, et très vite : goûtant la réalité éphémère des choses.
J’aime ce moment où j’ai la sensation de saisir sur la toile quelque chose de fugitif.
Le résultat est comme la digestion nécessaire mais secondaire.
Seul compte l’acte de peindre, il peut être instinctif, d’un jet sans retouche ou tout au contraire travaillé peint et repeint sans fin, dans un désordre maitrisé créant énergie et mouvement. Il n’y a pas de règle, seule compte cette sensation d’un tableau achevé.